Au cours des deux dernières décennies, la Commission Européenne a accéléré la libéralisation des services postaux en utilisant les directives postales, dont la troisième achevée en février dernier. Le constat fait par les différentes centrales syndicales est sans appel : non seulement il n’y pas eu d’amélioration des services postaux pour les consommateurs mais cette libéralisation a aggravé les difficultés déjà rencontrées par les opérateurs comme la substitution numérique ou la crise financière.
Il est à craindre qu’une quatrième directive, en cours de rédaction, conduise à encore plus de concurrence et à une nouvelle réduction du service universel.
Face à la chute du volume du courrier, à l’essor du commerce en ligne et à l’arrivée de nouveaux opérateurs de nature logistique, il est impératif de continuer à être présent au sein de UNI postes et logistiques et de participer aux débats pour porter nos revendications : maintien d’un service universel et des différentes missions de service public, création d’emplois décents ainsi que mise en place d’une réglementation garantissant de bonnes conditions de travail. Aujourd’hui, les opérateurs français et allemands laissent entendre qu’ils ne veulent pas d’une quatrième directive européenne. La vigilance reste de mise. Il ne faut baisser pas la garde mais convaincre les opérateurs postaux de la nécessité du service public et amener les instances à réguler un marché pollué par des troublions comme Amazon. Pour établir un rapport de force favorable aux salariés et aux services publics, le renforcement de nos liens avec d’autres syndicats européens partageant nos valeurs est une nécessité absolue.
La présence de FOCom au niveau international ne se limite pas à Poste et logistique. Nous sommes également actifs à ICTS (télécommunications) où nous apportons notre expertise sur certains sujets comme la digitalisation, l’impact de l’intelligence artificielle ou l’utilisation du Règlement Général sur la Protection des Données. Nous devons œuvrer pour que soient revus les accords existants en la matière. Nous devons continuer à réclamer des investissements à la hauteur des enjeux pour le déploiement de la fibre ou de la 5G ainsi que l’harmonisation des licences, tout en exigeant la création d’emplois, des rémunérations attractives et de bonnes conditions de travail.
FOCom doit également défendre ses revendications et apporter ses contributions lors des congrès, auditions et conférences pour l’avenir des jeunes, l’égalité des droits entre les hommes et les femmes ou encore la place des cadres dans les entreprises de demain ; en clair continuer à être présents sur tous les terrains. Encouragés par les avancées obtenues par exemple avec les accords mondiaux négociés à Orange sur la santé ou plus récemment contre les discriminations professionnelles, FOCom démontre que la solidarité avec les salariés de pays moins bien lotis en termes de droits sociaux n’est pas un vain mot.
S’il faut consolider l’activité du secteur international, celui-ci doit parvenir à mieux valoriser ses actions auprès de la structure mais aussi des collègues de nos entreprises respectives. Nous devons en effet partager notre fierté et notre enthousiasme de participer à la construction d’un rapport de force au niveau européen et mondial pour la défense des intérêts matériels et moraux des salariés, et plus spécifiquement de ceux de nos secteurs. Il faut mieux populariser les avancées que nous avons obtenues comme par exemple les accords mondiaux négociés à Orange sur la santé ou, plus récemment, contre les discriminations professionnelles. FOCom démontre que la solidarité avec les salariés de pays moins bien lotis en termes de droits sociaux n’est pas un vain mot. Nous devons mieux communiquer sur nos revendications et nos actions internationales, via nos sites par exemple. Nous en ferons un argument supplémentaire pour rejoindre FOCom.